L’Afghanistan va suivre les médicaments en utilisant la blockchain pour empêcher la contrefaçon de produits médicaux
Cette initiative devrait promouvoir la transparence dans le secteur de la santé et créer un registre distribué immuable qui permettra de vérifier l’authenticité des produits médicaux

Le ministère afghan de la santé a annoncé qu’il collaborait avec la start-up Fantom pour commencer les essais d’un programme pilote de médecine intelligente basé sur une blockchain sur le réseau principal de Fantom’s Opera.
Cette solution vise à servir de point de départ pour rectifier les principaux problèmes du système de santé afghan. Le programme utilise la technologie blockchain pour lutter contre les médicaments contrefaits en suivant les médicaments tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Il peut mettre un terme à la distribution de faux produits médicaux en Afghanistan, souvent due à un manque de contrôles rigoureux.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a constaté qu’un produit médical sur dix est « de qualité inférieure ou falsifié » dans les pays en développement. Ces chiffres sont beaucoup plus élevés dans un pays comme l’Afghanistan, où 40 % des médicaments et des équipements médicaux qui entrent dans le pays le font illégalement. Ainsi, plusieurs sociétés pharmaceutiques, dont Bliss (Inde), Royal Star (Afghanistan) et Nabros Pharma (Inde) participent au programme pilote sur le réseau principal de Fantom’s Opera.
Fantom fournira des étiquettes à apposer sur les produits pharmaceutiques fabriqués par les deux sociétés pharmaceutiques indiennes. Royal Star scannera ensuite ces étiquettes à chaque étape du processus de distribution en Afghanistan. Grâce à un cryptage, ces produits seront horodatés et les détails seront enregistrés sur la blockchain de Fantom. Cela favorisera non seulement la transparence dans le secteur de la santé, mais créera également un registre immuable.
L’authenticité de ces produits pourra ensuite être vérifiée par le ministère de la santé publique en comparant leur hachage à celui de la blockchain. En outre, la chaîne de contrôle exige également que les consommateurs finaux vérifient leur authenticité en scannant l’étiquette.
Fantom fournira des étiquettes permettant de tracer 80 000 produits, couvrant quatre domaines des produits pharmaceutiques, dont 50 000 désinfectants pour les mains, 10 000 crèmes pour les articulations, 10 000 comprimés à croquer Kofol et 10 000 crèmes pour les pieds Diacare. Le programme pilote devrait durer deux à trois mois, et devait commencer au début de l’année. Cependant, le processus a été retardé en raison du COVID-19.
« L’Afghanistan est très intéressé par l’utilisation de technologies nouvelles et émergentes telles que la blockchain pour résoudre certains des problèmes auxquels ils sont confrontés en interne », a déclaré Michael Kong, le DSI de Fantom.
M.Kong a également expliqué que « Avec l’apparition du COVID-19, nous avons vu une demande soudaine et dramatique de produits médicaux, ce qui, malheureusement, conduit à ce que les criminels opportunistes cherchent à tirer profit de la catastrophe ».
« Ces problèmes peuvent être considérablement réduits par l’introduction de chaînes d’approvisionnement transparentes et de la technologie des livres comptables distribués », a-t-il ajouté.